jeudi 1 décembre 2011

Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide à Busan

En notre qualité de ministres du Développement du Canada, du Danemark, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis, nous croyons qu'il est urgent de porter une plus grande attention aux résultats de développement durables. L'obtention de résultats en faveur des pauvres sera au cœur des engagements que nous prendrons pour améliorer l'efficacité de l'aide et l'efficacité du développement. En effet, nous réitérons notre engagement à aider nos pays partenaires à obtenir des résultats de développement durables en prévision du Quatrième Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide à Busan, en Corée.

Au cours de la dernière décennie, des progrès rapides sans précédent ont été réalisés dans la réduction de la pauvreté. Certains progrès sont attribuables à la croissance rapide que connaissent les économies émergentes, mais aussi à l'aide mondiale ― malgré le ralentissement économique, l'aide publique au développement mondiale a augmenté de 35 % depuis 2004 (Statistiques du CAD de l'OCDE, 2010). Cette aide a été offerte par des pays développés et, de plus en plus, par des économies émergentes et le secteur privé. Cependant, nous sommes conscients que cette aide est loin de suffire. En effet, la pauvreté, le chômage et le manque de possibilités sociales et économiques sont encore généralisés. Les États fragiles et touchés par les conflits continuent d'accuser les plus grands retards dans l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement, et le monde de la coopération au développement est plus fragmenté que jamais.

Grâce à la mise en œuvre de la Déclaration de Paris, qui a constitué une étape très importante, il a été possible de s'assurer que l'augmentation des fonds de développement soit conjuguée à une plus grande efficacité des dépenses. Adoptée en 2005 lors du Deuxième Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide, la Déclaration de Paris contenait une série novatrice de principes communs visant à améliorer la qualité de l'aide et ses retombées. Elle contenait aussi une série d'engagements qui pouvaient faire l'objet d'un examen et d'un suivi au cours des cinq années suivantes. La Déclaration de Paris a permis d'améliorer la façon de dépenser les fonds de développement, mais nous reconnaissons qu'il est possible de faire plus. Nous voulons nous assurer que les fonds consacrés à la coopération internationale pour le développement soutiennent l'initiative et la prise en charge de nos pays partenaires, et qu'ils permettent de diminuer leur dépendance à l'aide internationale en produisant de meilleurs résultats. Nous voulons mobiliser d'autres sources financières et de soutien potentielles, tant du secteur privé que public, et nous assurer d'une plus grande cohérence à cet égard. De plus, nous voulons démontrer l'optimisation des ressources à nos citoyens et à ceux des nos pays partenaires.

Le Quatrième Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide, qui s'appuie sur les principes convenus à Paris, aura lieu la semaine prochaine à Busan, en Corée. Cet événement d'une grande importance rassemblera des chefs d'État, des ministres, des institutions multilatérales, des spécialistes du développement, des jeunes, des parlementaires et des représentants du secteur privé de pays développés et en développement, ainsi que des représentants de la société civile, l'objectif étant d'arriver à un nouveau consensus plus rassembleur sur les résultats de développement. Ensemble, nous devons établir un nouveau partenariat reposant sur des principes communs en vue d'une coopération au développement efficace. Pour y arriver, nous pourrions devoir conjuguer nos efforts afin de favoriser l'obtention des résultats de développement auxquels nous aspirons dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement.

La conférence à Busan portera avant tout sur l'atteinte de meilleurs résultats de développement, sur le renforcement de la transparence, de la gouvernance démocratique et de la responsabilisation, sur la mobilisation des contributions potentielles du secteur privé et d'autres acteurs à l'amélioration de l'efficacité du développement, de même que sur les nouvelles façons de faire participer les États fragiles et touchés par les conflits. Nous nous emploierons à renforcer notre responsabilisation à l'égard de nos pays partenaires et de nos contribuables respectifs, tout en aidant à obtenir les meilleurs résultats dans le but d'améliorer le sort des pauvres. En outre, nous établirons un partenariat mondial élargi pour la coopération au développement, en étant pleinement conscients du rôle important que jouent les économies émergentes et d'autres acteurs dans le développement, comme le secteur privé, les fondations et la société civile, et aiderons encore plus les pays partenaires à continuer d'exercer leur leadership afin de réaliser des progrès. Nous croyons fermement que la responsabilité d'un développement durable qui n'exclut personne incombe en fin de compte aux gouvernements de nos pays partenaires, mais qu'elle revient avant tout à tous les acteurs du développement.

Nous sommes persuadés que tous les acteurs du développement seront prêts à participer avec nous à cet événement important à Busan.

http://www.acdi-cida.gc.ca/acdi-cida/ACDI-CIDA.nsf/fra/NAT-11298147-HJD

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